Le colonel Omar Boudaoud n'est plus!

Nous apprenons avec beaucoup de tristesse le décès du colonel Omar Boudaoud survenu en France à l'âge de 95 ans.
Omar Boudaoud enfant de la région de Tigzirt, plus exactement du village Azroubar était un acteur géant durant le mouvement national et durant la guerre d'Algérie. Avant la guerre il était l'un des principaux responsables de la basse Kabylie. Durant la guerre, il s'est retrouvé propulsé aux premiers rangs de la révolution, devenu colonel et responsable brillant qui a eu la charge de diriger la célèbre Fédération de France durant des moments importants marquée par les événements du 17 octobre 1961 à Paris. Parmi les Moudjahidines de toute la région, il était le seul à avoir atteint un grade assez haut, à savoir celui de colonel, qui était le plus haut grade durant la guerre d'Algérie.
Il a entre autre écrit un livre biographique où il a raconté avec beaucoup d'humilité son parcours de combattants hors pair.

Il y a deux ans, Mizrana Production a réalisé en France un témoignage avec Ahmed Askri du village Ighil Mehni (Aghribs). Askri était l'un des lieutenant de Omar Boudaoud, il y avait aussi Moh Clichy et bien d'autres acteurs de la Fédération de France.
C'est dans le secteur de Ahmed Askri que ce sont enclenchés les sanglants événements du 11 octobre 1961, plus exactement dans la wilaya 1 bis de Paris qui a prit comme territoire la rive gauche de la Seine à Paris.
La libération de l'Algérie s'est faite par les Hommes comme Omar Boudaoud, mais elle a été confisquée par le Groupe de Oujeda, qui n'a jamais participé à la guerre, mais plutôt s'est embusqué dans les frontières guettant la fin de la guerre pour envahir l'Algérie et supplanter la colonialisme français.
Omar Boudaoud et tous les autres chefs se sont retrouvés écartés, exclus, persécutés. La Fédération de France composée en majorité par des kabyles et à elle seule assurait plus de 80 % des financement de la guerre, fonds collectées auprès des travailleurs algériens en France. A cela également la Fédération de France avait mené des manifestations et des actions commandos contre les forces françaises et les forces du MNA de Messali Hadj.
Sous la haine d’une nouvelle force coloniale, sous la houlette de Mohamed Boukharouba, alais Houari Boumediene, Bouteflika,, Boussouf, Chadeli et tous es autres qui ont volé l’indépendance et le sang des martyrs, la Fédération de France qui n'avait jamais reconnu le pouvoir en place s'est retrouvé effacée de l'histoire. Elle été longtemps victimes d'un déni de ce système illégitime et imposteur et ce n'est que récemment que cette Fédération été reconnue comme étant une importante partie durant la Guerre d'Algérie et connue sous le nom de la 7e Wilaya.
En cette douloureuse circonstance, nous présentons à sa famille nos condoléances les plus sincères et nous prions Dieu d'accueillir le défunt dans son vaste Paradis.
A Dieu nous appartenons, à Lui nous retournons!
Felas yaafu rebvbi!
Pardon et Gloire pour nos martyrs
Mourad Hamammi
Voici un texte descriptif sur le défunt Omar Boudaoud consacré par l'APS:
Le colonel Omar Boudaoud n'est plus !
Le Moudjahed et ancien chef de la fédération de France du Front de Libération National, Omar Boudaoud, est décédé hier samedi dans la soirée à Aix-la-Chapelle en Allemagne à l'âge de 95 ans, a-t-on appris auprès de sa famille.
Omar Boudaoud, qui était le dernier chef de la fédération FLN de France (de 1957 à 1962) est né en 1924 dans le village d'Azoubar, dans la wilaya de Tizi-Ouzou, un village proche de Tigzirt.
Ses parents se sont déplacés au village de Tawerga où il a fait l'essentiel de son cursus scolaire pour terminer diplômé en agronomie.
Il a adhéré jeune au Parti du Peuple Algérien (PPA) pour activer sous la responsabilité du militant nationaliste Zerouali.
Il a été arrêté et emprisonné en 1945 pour avoir pris part aux activités insurrectionnelles en Kabylie. Libéré, il a été vite incarcéré en 1947 pour ses activités au sein de l'Organisation Spéciale (OS).
Après le déclenchement de la guerre de libération nationale, il a participé aux côtés de son frère, Mansour Boudaoud, à la collecte des armes au Maroc, avant qu'il ne soit désigné à la tête de la Fédération de France du FLN en 1957 par Abbane Ramdane.
Grâce à son sens de l'organisation, il a pu maintenir l'activité du FLN en France pendant cinq années, en ouvrant ce qui est appelé le deuxième front qui a permis à l'Armée de Libération Nationale (ALN) d'organiser des actes révolutionnaires sur les territoires même du colonisateur.
Il a été le principal architecte des manifestations du 17 octobre 1961.

Commentaires

  1. Allah Yar Hamou ! Sincères condoléances à la famille. Hommage à ce grand militant et officier de l'ALN ! Gloire à nos martyrs !

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